Un régime très pauvre en glucides améliorerait le contrôle du diabète de type 1, selon une étude publiée dans le journal Pediatrics. Le régime très faible en glucides, controversé, doit-il faire son retour dans le traitement du diabète de type 1?
Avant l’apparition de l’insuline, des régimes très restrictifs en glucides étaient mis en place en cas de diabète de type 1. Cela permettait de prolonger de plusieurs années parfois, la vie d’enfants touchés. Mais depuis la découverte de l’insuline, ce régime a été aboli, pour évoluer vers une alimentation équilibrée, donc riche en glucides. Cependant, certains pensent que ces recommandations, introduites aux Etats-Unis dans les années ’80 et qui vont jusqu’à 60% de l’énergie sous forme de glucides, manquent de preuves scientifiques.
Cherche enfants diabétiques mangeant peu de glucides
Des chercheurs de l’Hôpital pédiatrique de Boston ont évalué l’impact d’un régime très pauvre en glucides sur le contrôle glycémique de patients diabétiques de type I (DTI). Pour ce faire, ils ont mené une enquête en ligne, sur un réseau social international, pour sélectionner 131 enfants remplissent les critères. Les participants ont un apport de 36 g de glucides par jour (un régime très pauvre en glucides autorisant 20 à 50 g par jour). La recommandation glucidique américaine se trouve aujourd’hui à 45% de l’énergie sous forme de glucides.
Des besoins moindres en insuline
Les résultats montrent chez ces enfants ne consommant que peu de glucides:
- des besoins très faibles en insuline,
- des taux bas de l’HbA1c,
- un bon équilibre des taux de lipides sanguins,
- un taux moins élevé de complications que chez les autres patients DTI,
- une glycémie équilibrée.
De plus, l’étude montre que 80% des patients seraient satisfaits, voire très satisfaits de ce traitement.
Les auteurs soulignent que ces résultats, bien qu’exceptionnel, ne justifient pas de modification de sa prise en charge habituelle au niveau nutritionnel et que si c’est le cas, qu’il est crucial d’en parler avec son médecin. Selon eux, d’autres études sont nécessaires afin d’évaluer l’efficacité mais aussi la sûreté du régime très pauvre en glucides sur le long terme. Des essais cliniques randomisés sont également à prévoir pour étudier les effets de cette méthode.
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