Une étude conduite par l’Université de Houston suggère une association entre l’exposition à des facteurs de stress familiaux et le risque pour un enfant de devenir obèse vers 18 ans.
L’étude a évalué 3 facteurs de stress parmi une cohorte de 4700 adolescents entre 1975 et 1990 : la rupture familiale, le stress financier et la santé précaire de la mère. Les résultats indiquent que le stress financier à long terme et les tensions liées à la rupture du père et de la mère sont associés à un plus grand risque de surcharge pondérale et d’obésité chez les jeunes filles à l’âge de 18 ans.
Chez les garçons, seuls la santé précaire de la mère semble prédisposer au surpoids à 18 ans.
Une réponse différente selon le sexe
Ces résultats révèlent des réponses différentes au stress chez les jeunes filles et les jeunes garçons. Ces nouvelles données sont précieuses dans la mesure où elles permettent l’implémentation et l’inclusion de prises en charge spécifiques par les services sociaux dans les programmes de prévention de l’obésité.
En particulier à l’école, où de tels programmes sont généralement focalisés exclusivement sur l’offre alimentaire et l’activité physique, dont les bénéfices se mesurent souvent à court terme.
Un support pour les familles
Pour les auteurs, de tels programmes permettraient une approche plus large dans la lutte contre l’obésité en permettant aux familles, soumises à ces stresseurs, d’avoir un accès plus aisé à une assistance financière, un soutien psychologique ou médical.