Selon une nouvelle étude danoise, ce n’est pas la durée de l’effort cycliste, mais son intensité qui est associée à une diminution de la mortalité toute cause. L’effet serait encore plus prononcé sur la mortalité cardiovasculaire.
Cette étude, qui a été présentée en primeur à l’occasion du récent congrès de l’European Society of Cardiology, a suivi des cyclistes affichant différents degrés d’intensité. Ses conclusions sont sans appel: plus l’intensité est élevée, plus l’effet sur l’espérance de vie est important. Et cette relation s’observe pour différentes durées de l’activité vélocipédique de 30 minutes par jour, 30 minutes à 1 h par jour ou de plus d’une heure par jour.
Ainsi, chez les hommes, les cyclistes pédalant régulièrement vigoureusement survivent 5.3 années de plus que les cyclistes pédalant autant en temps mais lentement. Une intensité «moyenne» augmente également l’espérance de vie de 2.9 années. L’effet se mesure aussi chez la femme, avec respectivement 3.9 et 2.2 années de vie en plus selon l’intensité.
Ce bénéfice s’observe sur la mortalité totale, mais il est encore plus spectaculaire en termes de mortalité cardiovasculaire, et ce après ajustement pour des facteurs confondants (âge, facteurs de risque cardiovasculaire).
Pour le Prof Schnor, principal coordinateur de l’étude, celle-ci suggère que les activités (de loisir ou non) quotidiennes devraient donc idéalement être effectuées de manière vigoureuse. Une relation similaire a été observée dans une autre étude de la même équipe pour la marche, ce qui incite peut-être à revoir certaines recommandations dans ce domaine.
Source : Dr Schnohr P. et al., ESC Congress 2011, Paris, 29/08/2011.