Les choix alimentaires résultent d’un processus complexe intégrant différentes composantes. Une nouvelle étude montre qu’outre le goût, la situation et les emballages exercent aussi une influence.
Les choix alimentaires ne sont pas liés uniquement aux caractéristiques intrinsèques de l’aliment, qui déterminent le goût du produit. Les informations véhiculées par l’emballage, ainsi que la situation dans laquelle on se trouve, interviennent, entre autres facteurs.
Ainsi, un même aliment ne sera pas forcément autant apprécié s’il est habituellement pris au petit-déjeuner ou lors d’un autre repas. C’est ce que confirme cette étude menée par une équipe de l’Université de Wageningen aux Pays-Bas.
Les chercheurs ont mené différentes sessions avec 5 boissons pour petit-déjeuner et deux desserts considérés comme inappropriés au petit-déjeuner. Dans la première, 103 participants ont dégusté, à l’aveugle, et choisi, la denrée qu’ils préféraient pour le petit-déjeuner (donc sur la plan gustatif uniquement).
Au cours d’une deuxième session ultérieure, ils ont dû faire le même choix, mais en voyant le produit, sans le goûter. Et au cours d’une troisième session, 65 participants qui n’ont pas été exposés aux autres sessions ont dû choisir parmi les 7 denrées présentées celle qu’ils préféraient pour le petit-déjeuner. Dans ce cas, les participants choisissent de préférence des aliments portant une mention relative au petit-déjeuner.
Par contre, les résultats montrent que les choix dans la session 2 se situent entre ceux de la session 1 (goût seulement) et ceux de la session 3, illustrant l’alchimie qui s’opère entre les caractéristiques intrinsèques et extrinsèques.
Gutjar S. et al., Appetite, May 2014.