L’algorithme du Nutri-Score va évoluer, de manière à être davantage en phase avec les connaissances scientifiques et les recommandations nutritionnelles. Delhaize, premier distributeur à avoir adopté le Nutri-Score en Belgique, suit cela de près, et vous informe.
Le point de départ du Nutri-Score, c’est la déclaration nutritionnelle que les denrées préemballées doivent afficher selon la réglementation européenne en vigueur : teneur en énergie, protéines, matières grasses – dont acides gras saturés- , glucides – dont sucres – et sel pour 100 g.
Bien que ces informations soient obligatoires, elles restent néanmoins inexploitables pour la plupart des consommateurs. Le Nutri-Score « traduit » donc ces informations, tout en tenant compte d’autres données, comme la teneur en fibres, en fruits et légumes etc.
Le score a déjà bien évolué depuis ses débuts, en valorisant notamment les huiles d’olive, de noix et de colza aux côtés des fruits et légumes. Mais aujourd’hui, il est bien question d’une modification de fond.
Pour rappel, le Nutri-Score fonctionne avec un système de points positifs pour les éléments défavorables (énergie, acides gras saturés, sucre, sel) et négatifs pour les éléments favorables (protéines, fibres,…). Plus le score final est bas, meilleur est le Nutri-Score.
Infographie : Expliquez le Nutri-Score à vos patients
Le Nutri-Score sanctionne désormais davantage les sucres et le sel
Le comité scientifique international du Nutri-Score, qui se compose de scientifiques représentant les 7 pays l’ayant adopté, a rendu son rapport pour faire évoluer score.
Les changements pour l’algorithme général sont les suivants :
- Plus de points pour les sucres (jusqu’à 15 au lieu de 10 auparavant), et un alignement de leur allocation avec l’Apport de Référence pour les sucres (90 g/jour)
- Plus de points pour le sel (20 au lieu de 10)
- Une modification de l’allocation des points pour les fibres (basée sur l’objectif de 30 g/jour), avec une valorisation des fibres possible uniquement pour les denrées qui sont dits au moins « source de fibres » – selon la réglementation européenne sur les allégations nutritionnelles
- Plus de points pour les protéines (jusqu’à 7 au lieu de 5) et une modification de leur allocation (basée sur la référence de 64 g/jour)
- La sortie des fruits oléagineux et des huiles d’olive, de noix et de colza de la composante « Fruits, légumes, légumineuses… », pour rejoindre la catégorie des matières grasses – qui dispose d’algorithme spécifique
- Une modification du seuil entre le A et le B (qui passe à 0/1 au lieu de -1/0)
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La viande sur le grill
Jusqu’à présent, le Nutri-Score valorisait la teneur en protéines pour toutes les denrées alimentaires. Une situation qui allait à l’encontre de l’évolution des recommandations, qui tendent à limiter la consommation de viande. Le nouveau Nutri-Score limitera désormais à 2 (au lieu de 5) le nombre de points que la viande (hors volaille) peut obtenir par les protéines.
Concrètement, les modifications du Nutri-Score vont améliorer la discrimination entre les produits alimentaires selon leur composition nutritionnelle, avec :
- un meilleur classement pour :
- les produits issus de la pêche, en particulier les poissons gras sans ajouts
- les fromages à pâte pressée à faible teneur en sel
- les pains complets
- les huiles végétales faibles en acides gras saturés (l’huile d’olive passe d’un score C à B)
- un moins bon classement pour :
- les produits à forte teneur en sel ou en sucre
- les produits composites comme les pizzas
Le comité scientifique doit encore faire évoluer le calcul du Nutri-Score pour la catégorie des boissons d’ici la fin 2022. Il faudra ainsi attendre encore plusieurs mois avant que les modifications puissent être implémentées. Patience, donc !
Consulter le rapport complet du comité scientifique sur l’évolution du Nutri-Score
