Sur base des informations disponibles à la naissance, des chercheurs français proposent une équation qui permet, de façon simple et rapide, d’évaluer le risque d’obésité ultérieur.
Le professeur Philippe Froguel et son équipe (CNRS/Université Lille 2/Institut Pasteur de Lille) a d’abord étudié une cohorte de 4.000 enfants finlandais suivis de la naissance jusqu’à l’adolescence. Ils ont constaté que, sur base de l’IMC des deux parents avant la grossesse, de la prise de poids de la maman pendant la grossesse, du poids du bébé à la naissance, de la profession de la maman, du tabagisme pendant la grossesse et du nombre d’enfants dans la famille, il était possible de prédire le risque d’obésité à l’âge de 7 ans et à l’adolescence.
Les données utilisées dans cette équation sont connues pour être un facteur de risque d’obésité infantile, mais la nouveauté consiste à les combiner pour évaluer le risque de manière plus globale. Ils ont pu ainsi repérer les 25% de familles d’enfants finlandais présentant le risque d’obésité le plus élevé.
L’équipe de Froguel a ensuite élargi les recherches avec une cohorte italienne de 1.500 enfants, et une américaine de 1.000 enfants. Ils ont ainsi pu affiner l’outil, en y incorporant des caractéristiques supplémentaires propres à chaque population, comme l’ethnicité aux États-Unis.
Leurs résultats indiquent en outre qu’il n’est pas nécessaire de prendre en compte les facteurs génétiques fréquents, ceux-ci jouant finalement un rôle mineur dans le la prédiction de l’obésité «commune» de l’enfant. Même si, à côté de cela, 5% des obésités sévères de l’enfant sont liées à des mutations génétiques ou des anomalies chromosomiques, selon les chercheurs.
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Morandi A. et al., PLoS ONE, 2012; 7(11): e49919.