Selon des chercheurs américains, il serait à présent également possible d’enrichir les produits laitiers en acides gras oméga-3. Les résultats de l’étude sont très prometteurs.
L’enrichissement de produits courants tels que le lait ouvre de nouvelles possibilités aux groupes de consommateurs qui, en temps normal, ne parviennent pas à atteindre les apports recommandés.
Les vertus des acides gras oméga-3 ne font petit à petit plus l’ombre d’un doute. Les professionnels de la santé insistent surtout sur le rôle bénéfique de ces acides gras dans la prévention des maladies cardiovasculaires. À l’heure actuelle, les scientifiques cherchent des moyens d’enrichir les aliments en acides gras oméga-3 afin de répondre aux besoins des consommateurs qui veulent faire des choix sains sans pour autant devoir toujours manger du poisson gras. D’après des études menées à la Virginia Tech (États-Unis), il semblerait que les produits laitiers pourraient désormais également faire partie de cette catégorie d’aliments.
Les chercheurs de l’institut ont mis au point un mélange de lait écrémé, de dérivés du beurre (huile et phase aqueuse) et d’huile de poisson. Ils ont ainsi obtenu une boisson lactée pasteurisée représentant, par portion de 250 ml, un apport de respectivement 200 mg, 500 mg et 800 mg d’acide eicosapentaénoïque (EPA) et d’acide docosahexaénoïque (DHA).
Les échantillons ont été conservés à une température de 4°C et étudiés pendant 35 jours. Les chercheurs redoutaient un rancissement du produit dû à l’oxydation des acides gras, mais ont constaté à leur grande satisfaction que l’hydropéroxydation était restée inférieure à 1 %. Le produit a également été soumis à un test triangulaire afin d’en étudier la saveur. L’échantillon représentant un apport de 500 mg d’EPA et de DHA a obtenu le meilleur résultat.
Après 35 jours de conservation au frais, cet échantillon était devenu une émulsion stable de bonne qualité microbienne apportant encore 432 mg d’EPA et de DHA. Il conviendrait bien sûr de procéder à une étude épidémiologique, mais l’industrie laitière peut d’ores et déjà s’inspirer de ce travail pour s’adresser aux consommateurs qui, en temps normal, n’atteignent pas l’apport en acides gras oméga-3 recommandé.
Moore R.L. et al., Journal of Dairy Science, 2012; 95 (11): 6242.