Pour la première fois, des travaux menés chez la souris suggèrent qu’une alimentation riche en acides gras saturés et en sucres peut favoriser le développement de l’arthrose.
Acides gras saturés et sucres sont déjà dans le collimateur pour de nombreux aspects sanitaires, mais en voici un qui pourrait venir étayer la liste: l’arthrose, qui provoque douleurs articulaires et raideur, et touche de plus en plus de monde dans nos sociétés vieillissantes.
C’est en tout cas ce qui ressort de travaux menés chez des souris nourries avec une proportion élevée de différentes sources d’acides gras saturés et de sucres. Les résultats, publiés dans la revue Scientific Reports, ont cependant fait l’objet d’une couverture médiatique pour le moins trompeuse…
Des effets sur l’arthrose selon la source de saturés
L’étude chez la souris a en effet montré que des animaux nourris avec 20% de l’énergie sous forme d’acides gras saturés venant des graisses animales, de beurre ou d’huile de palme voyaient leur cartilage se dégrader. Et que cette dégradation ne se provoquait plus lorsque ces graisses étaient replacées par de l’huile de coco.
Le communiqué de presse, qui ne précise pas qu’il s’agit d’étude chez la souris, conclut que «le remplacement d’une alimentation traditionnelle contenant de l’acide laurique dérivé du coco par de l’acide palmitique venant de l’huile de palme ou de l’acide stéarique issu de graisse animale a le potentiel pour aggraver le développement du syndrome métabolique et de l’arthrose».
L’huile de coco fait encore plus de buzz
Cette communication, qui se garde bien de préciser qu’il s’agit de travaux chez l’animal et non chez l’homme, ressemble donc plus à un plaidoyer en faveur de l’huile de coco qu’à une découverte scientifique majeure. Il n’en fallait pas plus pour gonfler encore un peu la bulle des nombreux effets bénéfiques attribués à l’huile de coco, présentée dès lors comme un remède contre l’arthrose!
Et quand bien même de tels résultats trouveraient confirmation chez l’homme, il n’en reste pas moins que pour le beurre comme l’huile de coco, une alimentation avec 20% de l’énergie sous forme d’acides gras saturés est loin d’être recommandable, dans la mesure où cela représente pas moins du double de la limite maximale généralement recommandée!