Les graisses saturées sont-elles de retour? Les antioxydants ont-ils prouvé leur efficacité? Une nouvelle revue fait le point sur les principales controverses en nutrition relatives à la santé cardiovasculaire.
Les connaissances en nutrition évoluent sans cesse, raison pour laquelle les recommandations sont constamment remises en question, créant une situation nébuleuse. Ainsi, un vent de réhabilitation partielle souffle sur les acides gras saturés, l’huile de coco a le vent en poupe, et le sans-gluten est mis à toutes les sauces de la santé… D’où l’intérêt de cette mise au point documentée publiée dans le Journal of the American College of Cardiology, qui remet les pendules à l’heure.
Jus et santé cardiovasculaire: la pulpe fait une différence
Les auteurs considèrent que les preuves sont suffisantes pour limiter ou éviter les huiles de coco et de palme et, d’une manière plus générale, une alimentation riche en graisses et huiles ajoutées, aliments frits, œufs, organes et viandes transformées ainsi que les boissons sucrées. A noter que le beurre est absent des messages prioritaires…
Les jus de fruits et de légumes dans lesquels la pulpe a été retirée (ce qui est généralement le cas) sont aussi déconseillés en raison de l’augmentation de la concentration calorique qu’ils causent. Par contre, les jus qui ont gardé leur pulpe sont classés dans une catégorie où les preuves ne permettent pas de conclure en faveur d’un effet néfaste ou bénéfique pour la santé cardiovasculaire.
Huile d’olive, myrtilles, fraises…
Du côté des aliments qui ont apporté la preuve de leur intérêt pour la santé cardiovasculaire, on retrouve l’huile d’olive extra-vierge, les myrtilles et les fraises à raison d’au moins trois portions par semaine, ainsi que les légumes à feuilles vertes consommés quotidiennement. Les fruits à coques (noix…) sont aussi recommandés, à raison de 30 g par jour, tout en attirant l’attention sur le contrôle de la portion pour éviter la prise de poids. Les auteurs soulignent encore que les protéines végétales sont plus saines pour le cœur que les protéines animales. Quant aux aliments sans gluten et aux suppléments hautement dosés en antioxydants, aucun effet, dans un sens ou dans l’autre, n’est démontré.