Une étude randomisée contrôlée suggère que le café pourrait améliorer l’insulinorésistance en cas de surpoids. L’effet se mesurerait essentiellement sur certains marqueurs hormonaux.
De larges études d’observation ont montré par le passé que la consommation régulière de café pouvait être associée à une diminution du risque de diabète de type 2. Les mécanismes de cette protection sont encore inconnus. Pour apporter des éléments de réponse, des chercheurs de l’Ecole de Santé Publique de Harvard ont enrôlé 45 adultes en surpoids et en bonne santé, non fumeurs et buveurs de café.
Pendant 8 semaines, les volontaires ont consommé quotidiennement de manière aléatoire, 5 tasses de café, 5 tasses de café décaféiné ou de l’eau. Les chercheurs ont mesuré différents marqueurs sanguins de l’insulinorésistance (l’adiponectine, l’Il-6, la fetuine A), ainsi que la glycémie et l’insulinosécrétion.
L’expérience révèle que si le café n’exerce pas d’action sur la glycémie ou l’insuline, il modifie les concentrations des hormones suivies dans cette étude. En comparaison de l’eau, le café augmente de 60% les concentrations d’IL-6 et augmente aussi significativement la production d’adiponectine par le tissu adipeux. La consommation de café décaféiné, quant à elle, baisse de 20% les concentrations de fetuine A, ce qui suggère aussi que la caféine n’est probablement pas le principe actif.
Ces modifications hormonales au niveau du foie et du tissu adipeux sont associées à une réduction de l’insulinorésistance, ce qui pourrait donc constituer une piste d’explication de l’effet bénéfique à long terme de la consommation de café sur le risque de diabète de type 2.
Wedick N.M. et al., Nutr J., 2011 Sep, 13;10:93.