Les boissons n’exercent pas toutes le même risque sur l’incidence des calculs rénaux. Selon une récente étude italienne, la consommation importante de sodas sucrés élève considérablement le risque alors que celle de… bières, entre autres, semble davantage exercer un effet protecteur.
Le développement des calculs rénaux est dépendant de nombreux facteurs alimentaires et notamment de la quantité de liquides consommée au long cours, mais aussi de leur nature. A cet effet, cette large étude de cohorte italienne, portant sur 194.095 individus suivis pendant 8 ans en moyenne, apporte des réponses, en particulier sur l’influence des sodas.
A son terme, 4.462 cas de calculs rénaux ont été enregistrés. Les questionnaires ciblant la consommation de boissons révèlent deux grandes tendances. La première confirme l’effet néfaste des sodas sucrés: en comparaison des petits consommateurs de colas, les gros consommateurs ont un risque de calculs rénaux significativement plus élevé de 23%. Ce risque est encore plus important chez les consommateurs de sodas sucrés autres que les colas: +33%.
Les grands consommateurs de sodas lights, quels qu’ils soient, ont en revanche un risque légèrement plus élevé. La seconde tendance démystifie le rôle des boissons alcoolisées et du café: la bière est associée à un risque plus faible de 41%, le vin de 31 à 33%, le café et le café décaféiné respectivement de 26 et 16%. A noter, encore, le rôle négatif du punch (+18%) et positif du jus d’orange (-12%).
Ferraro PM et al., Clin J Am Soc Nephrol. 2013 May 15.