Une nouvelle revue COCHRANE remet en cause l’idée selon laquelle les compléments alimentaires d’oméga-3 à longues chaines (EPA et DHA) réduisent les risques cardiovasculaires.
La consommation quotidienne d’oméga-3 issus de notre alimentation est toujours fortement recommandée, étant donné que les apports sont souvent en-dessous des recommandations, que ce soit pour l’acide alpha-linolénique (ALA) comme pour ses dérivés à longue chaîne EPA et DHA.
Compléments d’oméga-3: quel bénéfice santé?
Cette nouvelle revue systématique porte sur 79 études totalisant plus de 110.000 personnes et ne remet pas en cause ces recommandations pour les ingesta alimentaires, mais stigmatise la croyance sur l’efficacité (non avérée) des compléments alimentaires d’oméga-3 vendus en libre-service sur internet ou en officine. Ceux-ci vantent leurs effets protecteurs pour éviter de développer des maladies cardiovasculaires, pour réduire le cholestérol ou pour favoriser la perte de poids.
Les résultats indiquent avec un niveau de preuve élevé que les oméga-3 à longue chaîne n’ont que peu ou pas d’effet sur la mortalité d’origine cardiovasculaire et sur la mortalité de toute cause. Le seul résultat favorable concerne l’augmentation de la consommation d’ALA, avec un effet bénéfique mais faible (3,3 à 2,6%) sur le risque d’arythmie.
L’huile de poisson riche en DHA est un aliment «sain» mais malheureusement cette revue COCHRANE déplore le manque d’études pour en valider l’efficacité protectrice pour le cœur.
Et les poissons gras dans tout cela?
Cette étude est à mettre en parallèle avec nouvelle publication dans le Journal of international Medicine (JIM), qui rapporte des effets bénéfiques pour le poisson et les oméga-3 à chaine longue. Avec une cohorte de plus de 240.000 hommes et 180.000 femmes suivis pendant 16 ans, les résultats indiquent qu’une consommation élevée de poisons ou d’oméga-3 à longue chaîne est associée à une réduction de la mortalité. Il s’agit cependant d’oméga-3 consommés sous forme alimentaire et non sous forme de compléments alimentaires.
Cependant, cette étude montre encore que la consommation de poisson frit n’est plus associée au moindre effet protecteur chez l’homme, et engendre même une augmentation de la mortalité chez la femme. Mieux vaut donc bien choisir ses modes de préparation.