Selon une étude brésilienne, ce serait le prix à payer pour enrayer le gain de poids chez l’enfant. Une somme dérisoire qui suppose la mise en place d’actions de prévention et d’information à l’école et à la maison.
Une épidémie dans les pays en développement
Si l’obésité semble atteindre un plateau dans la plupart des pays riches, la situation est bien différente dans les pays en développement, comme le Brésil. C’est particulièrement le cas de Féliz, la ville où s’est déroulée cette étude d’intervention.
Bourgade fortement influencée par l’immigration allemande, elle possède une des évolutions démographiques les plus importantes du pays. Cette urbanisation galopante s’accompagne d’une augmentation importante de l’obésité, de la sédentarité, de l’hypertension et d’autres maladies chroniques.
Un groupe de recherche en cardiologie pédiatrique préventive de Porto Alegre s’est donc penché sur des élèves de Feliz de 5 à 16 ans. Les écoles suivies ont été réparties en deux groupes, de façon aléatoire, pendant 9 mois: 2 écoles incluant 73 enfants recevaient des conseils sur le style de vie et 2 écoles incluant 140 enfants, les recommandations habituelles. Les enfants ne montraient pas de différences significatives de poids à l’entame du suivi.
Prévenir l’obésité est moins cher que la guérir
L’intervention comprenait des séances d’informations mensuelles à l’école sur le comportement alimentaire, des activités à mener à la maison, de l’affichage à l’école et une attention particulière sur l’offre alimentaire.
Au terme de l’étude, les auteurs ont observé une augmentation significative du BMI dans le groupe contrôle, mais pas dans le groupe intervention, où le BMI est resté stable. Les enfants sensibilisés affichaient également une augmentation significative de leur consommation de fruits et de leur activité physique.
Mais le plus marquant était que l’implémentation de ses actions n’avait coûté que 20 cents (en dollars) par étudiant. Cela indique donc que l’expérience peut être répliquée facilement, même avec des budgets de prévention extrêmement limités.
European Society of Cardiology (ESC) Congress 2016, Communiqué de presse, 26 août 2016.