Une étude révèle que ce poison redoutable est détecté dans 58% des aliments, heureusement à des teneurs qui ne semblent pas alarmantes.
Ce composé organique est couramment utilisé dans la production de produits chimiques, détergents, peinture et plastiques, et contamine aussi l’environnement par les combustions diverses. Sa présence dans la chaîne alimentaire est donc suivie de près, et c’est ce qui vient de réaliser une équipe de l’Institut de Santé Publique à Bruxelles.
Elle a analysé la teneur en benzène de 455 échantillons d’aliments du marché belge. Le benzène a été détecté dans 58% des échantillons, avec les teneurs les plus élevées dans certains aliments transformés tels que les poissons fumés et en conserve. Les aliments non transformés tels que les viandes et poissons crus ou les œufs en contiennent nettement moins.
À partir de ces données, les scientifiques ont pu évaluer l’exposition via l’alimentation courante du Belge: ils arrivent ainsi à un apport de 0,02 µg/kg/jour, ce qui est sensiblement en dessous du niveau de risque minimal estimé à 0,5 µg/kg/jour.
Ces résultats ne sont donc certainement pas alarmants, mais le benzène reste une préoccupation dans la mesure où, théoriquement, une seule molécule de ce cancérigène génotoxique peut suffire à induire un développement cancéreux…
Medeiros Vinci R. et al., Chemosphere, 88 (2012), 1001–1007.