Une nouvelle étude américaine suggère que la consommation de thé et de café chauds serait un moyen simple et abordable de diminuer la prévalence de l’infection au SARM.
Le SARM ou «Staphylococcus aureus résistant à la méticilline » est particulièrement difficile à prévenir et à traiter. Des chercheurs de l’Université de Caroline du Sud, à Charleston, ont mobilisé leurs efforts afin de savoir quelles plantes pouvaient exercer un effet protecteur efficace. Pour ce faire, ils ont collecté les cultures nasales de 5555 individus impliqués entre 2003 et 2004 dans la célèbre étude NHANES (National Health and Nutrition Examination Survey). Ils ont en particulier évalué l’influence de la consommation de thé, de café et de sodas caféinés sur le risque de développer l’infection. Dans cet échantillon, 1.4 % des individus ont contracté le SARM. La probabilité d’en être infectée était 53 % plus faible chez les consommateurs de café et de thé chauds, en comparaison des abstinents. L’effet disparaissait cependant avec le thé glacé, ce qui pourrait s’expliquer par une plus faible concentration de polyphénols par unité de volume, sachant que ceux-ci sont plus solubles à haute température.
Les auteurs n’ont pas observé non plus d’effet des sodas, ce qui exclut l’hypothèse d’une action de la seule caféine. L’explication la plus plausible serait une action antibactérienne de certains composés du thé (acide tannique et catéchines) et du café (trigonelline, glyoxal, méthylglyoxal, diacétyl). Les deux boissons réduisent également l’absorption du fer, un autre mécanisme susceptible d’intervenir dans la mesure où cet oligo-élément est un facteur de croissance du staphylocoque doré.