Le manque d’explications sur les symptômes et les options thérapeutiques expliqueraient que bon nombre d’Européens confrontés à la constipation se débattent plus qu’ils ne devraient avec leur problème.
Troubles gastro-intestinaux les plus fréquemment rapportés, les symptômes de la constipation toucheraient, à un moment donné, jusqu’à 20 % de la population occidentale. La constipation peut-être une pathologie très coûteuse, explique le professeur Anton Emmanuel, de la European Society of Neurogastroenterology and Motility (ESNM), une association faisant partie de la United European Gastroenterology Federation (UEGF). Sur base d’une étude américaine, les femmes constipées utilisent trois fois plus de ressources en soins de santé que les femmes non constipées. Il attire l’attention sur une des idées reçues les plus fréquentes, à savoir qu’il faut aller à la selle une fois par jour, alors que bien des personnes en bonne santé n’y vont que 3 fois par semaine.
Le changement du régime, avec une augmentation de la présence des fibres, peut contribuer à améliorer certains cas de constipation. Mais il est aussi susceptible d’exacerber les ballonnements chez des personnes dont le transit est lent. Boire au moins 2 litres de liquide par jour et la pratique régulière de l’exercice physique sont également recommandés. L’efficacité des probiotiques sur la fonction intestinale commence à être prouvée, poursuit le Prof Emmanuel, même si le meilleur équilibre de ces bactéries reste encore à déterminer. Après le régime et le mode de vie, l’étape suivante est le recours planifié et attentif aux laxatifs ou suppositoires appropriés, voire des pharmacothérapies émergentes ciblant la vitesse de transit et la consistance des matières fécales. Autre option thérapeutique : la rééducation aux techniques de défécation ou biofeedback. La pierre angulaire du traitement reste une consultation empreinte d’empathie et la mise en place d’un plan thérapeutique sur mesure, conclut le Prof Emmanuel.
Source : United European Gastroenterology Federation, communiqué de presse du 30/08/11