Les bénéfices cardiaques du régime méditerranéen valent pour les personnes à risque cardiovasculaire très élevé, ayant déjà subi un infarctus ou un accident vasculaire cérébral. Ces conclusions mettent une nouvelle fois en garde contre le régime alimentaire de type occidental.
Le régime méditerranéen est caractérisé par une consommation élevée de légumes, fruits, noix, légumineuses (comme les pois, fèves et lentilles), de céréales (principalement non raffinées), d’huile d’olive vs une faible consommation de graisses saturées. Il comprend également un apport modérément élevé de poissons, une faible consommation de produits laitiers, de viande et de volaille et enfin, une consommation régulière mais modérée de vin, avec le repas.
Ce régime a déjà été lié, par de nombreuses études à un risque moindre de crise cardiaque et d’accident vasculaire cérébral.
Trois fois moins d’AVC
Cette nouvelle étude a suivi durant près de 4 ans, 15.482 participants, âgés en moyenne de 67 ans, ayant une maladie coronarienne, qui ont renseigné par questionnaire les critères de mode de vie et de régime alimentaire (dans le cadre de l’essai Stabilite). En fonction de leurs réponses, les participants ont reçu un «score de régime méditerranéen et un «score de régime alimentaire occidental».
L’analyse montre que l’adhésion au régime méditerranéen est associée à 3 fois moins de crises cardiaques, d’accidents vasculaires cérébraux (AVC) ou de décès vs un régime de type occidental avec une proportion moindre d’aliments sains.
Précisément, après 3,7 années de suivi, 10,1% des participants à l’étude avaient connu un événement majeur cardiovasculaire (crise cardiaque, accident vasculaire cérébral ou décès). Cette incidence concernait:
- 7,3% des 2.885 participants ayant un score de régime méditerranéen >15 (sur un total de 24),
- 10,5% des 4.018 participants ayant un score de régime méditerranéen de 13-14,
- 10,8% des 8.579 personnes ayant un score de régime méditerranéen <12.
Encourager à manger des aliments plus sains
Après ajustement pour les facteurs de confusion possible, les auteurs estiment que chaque augmentation d’une unité dans le score de régime méditerranéen est associée à une réduction de 7% du risque de crises cardiaque, d’AVC ou de décès chez les patients ayant une maladie cardiaque existante.
C’est donc un nouvel appel à encourager les patients cardiaques à manger des aliments plus sains, et à éviter les aliments malsains. «Le message principal est que certains aliments et en particulier les fruits et légumes, semblent réduire le risque de crise cardiaque et d’AVC. Cet avantage est indépendant des facteurs de risque traditionnels», conclut le Prof. Ralph Stewart, de l’Université d’Auckland, auteur principal de l’étude.