Le simple fait de changer d’endroit les fruits et légumes dans un supermarché peut augmenter de 15% leur vente, selon cette nouvelle recherche menée au sein d’un campus universitaire.
«Manger plus de fruits et légumes», voilà probablement un des objectifs nutritionnels les plus communiqués depuis plusieurs années. Pourtant, malgré les campagnes de promotion en faveur de cette catégorie d’aliments, la consommation stagne, voire même régresse. C’est qu’entre ce que l’on sait qu’il faudrait faire, et les changements de comportement, il y a un fossé que la science et la connaissance ne parviennent pas à combler. D’où l’intérêt des recherches qui portent sur des situations réelles qui, comme celle-ci, sont totalement dissociées de messages incitant à modifier son comportement d’achat…
Fruits et légumes plus proches de l’entrée du magasin
Cette expérience a été menée par des chercheurs de la Warwick Medical School et la University of Warwick (Royaume-Uni) dans un magasin fréquenté essentiellement par une population estudiantine. Les achats ont été analysés durant une période de 5 ans. Les fruits et légumes ont été changés de place dans le magasin, sans la moindre publicité ou communication visant à encourager leur consommation. Les résultats montrent que lorsque les fruits et légumes ont été placés plus près de l’entrée du magasin, leur vente a augmenté d’environ 15%, tant en volume qu’en valeur.
Une augmentation durable des ventes
Autre point intéressant de cette étude, c’est d’avoir pu examiner l’effet de ce changement de place des fruits et légumes dans le temps. Et la bonne nouvelle, c’est que cette majoration des achats de fruits et légumes n’est pas éphémère, mais perdure dans le temps. Pour les auteurs, bien que ces résultats ne puissent être extrapolés à l’ensemble de la population, ils sont d’un intérêt particulier, précisément parce qu’ils concernent des étudiants, dont les choix ne sont pas dictés avant tout par des considérations de santé.
L’architecture de l’offre alimentaire constitue donc certainement un élément à étudier de plus près pour l’inscrire dans une politique plus globale de santé publique.