Contrairement à ce qu’ont rapporté des travaux précédents, une vaste étude publiée dans le European Journal of Clinical Nutrition rapporte que la consommation de viande n’augmente ni la mortalité totale, ni celle par cancer ou par maladies cardiovasculaires.
La viande est souvent décriée, de nombreuses études ayant rapporté des associations peu réjouissantes entre la consommation de viande, plus particulièrement de viande rouge et, surtout, de viande transformée, et la santé. Mais la situation n’est pas aussi limpide et de nombreux facteurs confondants sont à prendre en considération. Si l’on peut s’accorder sur le fait qu’une consommation excessive de viande – comme tout excès – n’est pas propice à la santé, il n’en va pas forcément de même pour une consommation raisonnée. Une équipe de l’Université de Zurich, en Suisse, a mené ses investigations auprès de 17 611 participants de la troisième enquête NHANES (National Health ans Nutrition Examination Survey), portant sur la période 1986 à 2010.
Les résultats indiquent, après ajustement pour différentes variables, que ni la viande rouge, ni la viande transformée, ni la viande blanche n’est associée à la mortalité, que ce soit la mortalité toutes causes confondues, ou spécifique (cancers et, maladies cardiovasculaires). Chez les hommes, la viande blanche tend à être associée à une mortalité plus faible, mais sans atteindre le seuil de signification statistique. Ils constatent également que le Healthy Eating Index (qui reflète l’adhérence aux recommandations nutritionnelles américaines) le plus élevé est associé à une mortalité plus faible, mais uniquement chez les hommes. Ils concluent de cette étude que la consommation de viande n’est pas associée à la mortalité.
Kappeler R et al. Eur J Clin Nutr. 2013 Mar 13. doi: 10.1038/ejcn.2013.59. [Epub ahead of print]