Une alimentation saine a un impact sur l’environnement supérieur à celui d’un régime déséquilibré. C’est ce qui ressort d’une analyse menée par des chercheurs de l’INRA en France, qui montre qu’à apport calorique comparable, l’émission de gaz à effets de serre est la plus élevée pour ceux qui mangent le plus sainement.
Concilier la santé des hommes et celle de la planète n’est pas un exercice facile. Certains objectifs poursuivis, comme la diminution de la consommation de viande, profitent aux deux, mais ce n’est pas toujours le cas.
Des chercheurs du centre INRA PACA, à Marseille, ont évalué les relations entre la qualité nutritionnelle et l’impact carbone (équivalent CO2 lié à la production, la transformation et le transport des produits) d’environ 2.000 adultes.
Ils ont ainsi pu constater que l’impact carbone est d’autant plus élevé que la quantité de nourriture consommée est grande. Manger plus que nécessaire n’est donc ni bon pour la corpulence, ni pour la planète. Mais ce qui est moins évident, c’est qu’à apport calorique identique, les personnes qui mangent le plus sainement sont celles qui ingurgitent le plus de nourriture, tout simplement parce la densité énergétique est plus faible.
Une alimentation riche en fruits, légumes, viandes maigres, laitages, poissons,… se caractérise ainsi par une empreinte écologique supérieure à celle d’une alimentation moins équilibrée dans laquelle les calories sont plus concentrées, avec des produits sucrés, des en-cas salés, des viandes grasses, des charcuteries, du fromage et autres produits gras.
Pour concilier équilibre alimentaire tout en réduisant de 25% l’émission des gaz à effets de serre liée à l’alimentation, les chercheurs conseillent de manger très peu de viande de bœuf, davantage de céréales complètes, de légumes secs et de fruits oléagineux (noix, noisettes, amandes,… non salées).
Léveillé P., Service de presse, INRA, 7/03/2013.