Le gaspillage alimentaire porte atteinte au climat, à l’eau, aux terres et à la biodiversité. Ses coûts économiques directs sont estimés à 750 milliards de dollars par an. La FAO publie un nouveau rapport alarmant « : Food Wastage Footprint: Impacts on Natural Resources », et formule des recommandations.
Le gaspillage effarant de 1,3 milliard de tonnes de nourriture chaque année n’est pas juste une gigantesque perte économique, il porte aussi un grave préjudice aux ressources naturelles dont l’humanité dépend pour se nourrir. Chaque année, la nourriture produite sans être consommée engloutit un volume d’eau équivalant au débit annuel du fleuve Volga en Russie et est responsable du rejet dans l’atmosphère de 3,3 gigatonnes de gaz à effet de serre.
Les conséquences économiques directes pour les producteurs sont de l’ordre de 750 milliards de dollars par an. Si le secteur de la viande a de gros impacts sur l’environnement en termes d’occupation des terres et d’empreinte carbone, le gaspillage des fruits est responsable de gaspillages d’eau en Asie, en Amérique latine, et en Europe. De même, de gros volumes de légumes perdus et gaspillés dans les régions industrialisées d’Europe et d’Asie du Sud et du Sud-Est se traduisent par une empreinte carbone importante pour le secteur.
Les consommateurs sont aussi pointés du doigt. Ils ne planifient pas leurs courses, ils achètent trop ou sont trop rigides par rapport aux « dates limites d’utilisation optimale », tandis que les normes de qualité et les critères esthétiques portent les commerçants à se débarrasser de grandes quantités d’aliments parfaitement comestibles.
En complément de la nouvelle étude, la FAO a également publié un guide contenant des recommandations sur comment réduire les pertes et gaspillages alimentaires à toutes les étapes de la filière. Le rapport de la FAO Funding for the Food Wastage Footprint complet, en anglais
Source: Communiqué de presse FAO, 11 septembre 2013