Cette nouvelle étude menée par des chercheurs danois porte sur 48.627 femmes de 29,9 ans en moyenne. L’apport en poissons et en acides gras oméga-3 à longue chaîne a été évalué sur base d’un questionnaire fréquentiel et d’interviews téléphoniques, et la période de suivi était de 8 ans en moyenne.
Les auteurs rapportent que le risque d’être atteint d’une maladie cardiovasculaire est d’environ 50% plus élevé chez les femmes qui ne mangent que peu ou pas de poissons, par rapport à celles qui en mangent le plus. Lorsque c’est l’apport en oméga-3 à longue chaîne qui est pris en compte, le risque est même pratiquement doublé.
En sélectionnant les femmes qui ont répondu de la façon la plus consistante aux trois enquêtes alimentaires, la relation apparaît encore de manière plus prononcée, avec un risque pratiquement triplé pour celles avec les apports en oméga-3 à longue chaîne les plus bas.
Ces données viennent réaffirmer l’intérêt que présente la consommation de poissons, et en particulier de ses oméga-3 à longue chaîne, dans la santé cardiovasculaire. Mais c’est la première fois qu’une étude d’une telle envergure porte sur un échantillon de femmes relativement jeunes, et suggère que les effets des oméga-3 issus du poisson peuvent se manifester déjà à un âge relativement jeune.
Strom M. et al., Hypertension, 2012 Jan; 59(1): 36-43. Epub 2011 Dec 5.