Ce constat découle d’une analyse des repas effectuée aux Pays-Bas dans 18 cantines du domaine de la santé: le Département de la santé, le Conseil de la santé, l’Autorité de sécurité des aliments, ainsi que des hôpitaux universitaires et non universitaires.
Les chercheurs attachés à l’Université d’Amsterdam ont collecté, à 3 reprises et de façon randomisée, un repas chaud servi dans ces 18 cantines pour en doser la teneur en sodium. Leur hypothèse de départ était que pour appartenir à un secteur de la santé, ces repas devraient se rapprocher des critères d’apport en sel, proches des recommandations en la matière…
Les résultats sont tout autres: le contenu moyen en sel décelé est d’environ 7 g par repas, ce qui dépasse la limite maximale préconisée pour l’ensemble de la journée (6 g).
La majorité du personnel (63%) prend un repas chaud à la cantine et un autre le soir. Les auteurs estiment que selon ce scénario, l’apport total en sel s’élève à 15,4 g par jour.
Selon les chercheurs, le risque cardiovasculaire du personnel est accru de 32 à 36%, et celui d’accident vasculaire cérébral de 23 à 27%, par rapport aux personnes qui se conforment aux recommandations.
Ils concluent qu’il serait temps de supprimer l’exemption d’étiquetage nutritionnel pour les produits servis dans les cantines et les restaurants.
Source : Brewster L.M. et al., BMJ, 2011 Dec 20; 343: d7352. doi: 10.1136/bmj.d7352.