L’hypothèse d’une variation saisonnière concernant l’appétit pour le sel a été testée. Résultat: l’attrait pour le sel n’est pas plus élevé en été.
Les variations saisonnières s’accompagnent clairement de modifications des habitudes alimentaires. Cependant, les liens qui régissent ces changements et la physiologie, notamment les préférences en matière de goût, sont encore largement dans le domaine des suppositions.
Le froid s’accompagne d’une augmentation de l’attrait pour le gras, ce qui pourrait s’expliquer par une manière d’augmenter les apports caloriques face à des dépenses accrues. L’attrait pour le sel pourrait être augmenté durant l’été, en raison de la perte urinaire de sodium plus importante, liée à une consommation liquidienne accrue sous l’effet d’une température plus élevée.
Pas le sel, mais le sucre
Cette hypothèse d’une variation saisonnière de l’attrait pour le sel a été testée par un chercheur de l’Université de Haïfa (Israël) auprès d’un groupe de jeunes adultes sains. Il a mené une batterie de tests en été ainsi qu’en hiver, et ses résultats, publiés dans la revue Appetite, ne révèlent aucune différence significative entre les saisons, pour ce qui est de l’appétit pour le sel ou la consommation de liquides.
Par contre, à sa grande surprise, son expérience révèle une préférence moins marquée pour la saveur sucrée en été. Ceci pourrait s’expliquer, comme l’attrait pour le gras, par des besoins énergétiques de thermorégulation plus élevés durant la saison froide. Mais cela reste à prouver!
Leshem M., Appetite, 2017; 108: 28-31.