Selon des chercheurs de l’UCL, l’effet prébiotique toucherait plus de 100 bactéries intestinales et augmenterait l’effet d’une hormone anti-obésité clé: la leptine.
Dans leurs travaux antérieurs, ces chercheurs de l’Unité Metabolism and Nutrition Research Group du Louvain Drug Research Institute avaient déjà démontré que les bactéries intestinales étaient susceptibles d’influencer l’obésité et son inflammation associée.
Amandine Everard, chercheuse UCL dans l’équipe du professeur Patrice Cani, ajoute deux découvertes majeures dans ce domaine. Premièrement, grâce à l’utilisation d’outils de métagénomique, ils ont découvert que les prébiotiques modifiaient, à la hausse ou à la baisse, pas moins de 102 populations de bactéries du microbiote intestinal d’animaux obèses et diabétiques de type 2, parfois d’un facteur 10. Par ailleurs, certaines de ces bactéries seraient associées à l’amélioration du diabète de type 2 et pourraient participer aux «dialogues» établis entre des hormones produites par l’intestin et des organes-clés comme le cerveau, le pancréas ou le tissu adipeux.
Leur deuxième découverte concerne la sensibilité à la leptine. On sait en effet que l’obésité est caractérisée par une résistance à la leptine. Leurs travaux montrent que modifier le microbiote intestinal avec des prébiotiques permet d’augmenter la sensibilité à la leptine et donc de contourner en partie ce problème majeur. Ce nouveau mécanisme expliquerait en partie pourquoi les prébiotiques sont associés à une diminution de l’appétit, du poids corporel et du diabète de type 2.
Les enjeux potentiels d’une telle découverte sont importants, car ils font grandir l’espoir de découvrir de «nouvelles bactéries» capables d’avoir un impact positif, en particulier dans la prévention du diabète de type 2.