Une étude d’envergure rapporte que les femmes et hommes qui boivent du café bénéficient d’une réduction du risque de mortalité.
Contrairement au thé vert, le café n’incarne pas l’aliment santé par excellence. D’ailleurs, il se voit déconseillé – à tort ou à raison – dans de nombreuses situations, et cela depuis bien longtemps. Pourtant, au fur et à mesure que la science s’en mêle, force est constater que les études sont loin de dresser un tableau sombre pour ce qui représente une des boissons les plus consommées au monde. Et c’est encore ce qui ressort d’une vaste étude réalisée par le National Cancer Institute aux États-Unis.
Les chercheurs ont examiné l’association entre la consommation de café et la mortalité de différentes causes chez 229.119 hommes et 173.141 femmes âgés de 50 à 71 ans. Dans une première analyse «brute», les auteurs observent une mortalité plus élevée chez les buveurs de café. Mais, lorsqu’ils tiennent compte de certains facteurs confondants, comme le fait que les buveurs de café fument plus, ils constatent une association inverse entre consommation de café et mortalité : le risque de mortalité est plus faible de 10% pour ceux qui en boivent quotidiennement 2 à 3 tasses, et de 12% pour ceux qui en boivent 3 et plus, par rapport à ceux qui n’en boivent pas. Cette association concerne la mortalité totale, celle par maladies cardiovasculaires, respiratoires, par blessures et accident, par diabète, par infection, mais pas par cancer.
Les auteurs précisent cependant que cette étude ne prouve pas l’existence d’un lien de cause à effet, et que les mécanismes impliqués dans cette apparente protection ne sont pas connus.
Source: Freedman ND et al. N Engl J Med. 2012 May 17;366(20):1891-904.