Le marketing des marques à destination des enfants est souvent critiqué et parfois à juste titre, notamment pour les snacks. Une étude sud-américaine apporte cependant des nuances dans l’impact réel des jouets et autres gadgets offerts dans les paquets: ils n’augmenteraient pas l’apport calorique de l’enfant!
Jouet ou pas jouet? Le sujet fait controverse, y compris dans les hautes sphères politiques européennes qui regardent depuis plusieurs années d’un mauvais œil le marketing des marques alimentaires à destination des enfants. Et parmi les volets les plus critiqués, celui des «surprises» associées à des aliments gras et/ou sucrés sort certainement du lot.
Afin d’objectiver l’influence de ces «cadeaux» pour l’enfant sur sa consommation alimentaire, un consortium de chercheurs internationaux a soumis 600 enfants de trois écoles en Argentine, au Brésil et au Mexique à une petite étude expérimentale.
Les enfants ont été exposés de façon randomisée et par âge (3-6 ans et 7-10 ans) à des snacks chocolatés avec jouet (sous la forme d’un œuf chocolaté surprise) ou sans lors de la récréation suivant le repas de midi et ce, ad libitum pendant 20 minutes.
Les auteurs de l’étude ont également réparti les enfants en deux groupes afin d’évaluer si la publicité pouvait renforcer ou stimuler la consommation du snack: un groupe visionnait un dessin animé comportant 1 à 3 publicités et un autre groupe ne visionnait pas de dessin animé.
Les résultats ne montrent aucune différence significative entre le groupe «jouet» et le groupe «sans jouet», même après avoir pris en considération l’exposition à la télévision, aux publicités ou à d’autres facteurs confondants. Même si ces données ne permettent pas de tirer des conclusions, elles temporisent quelque peu le vif débat sur le sujet.
Gregori D. et al., Nutrition Journal, Published 10 July 2013, 12:95.