Les effets de la consommation de poisson ont été passés en revue en tenant compte d’un de ses contaminants majeurs, le méthylmercure. Verdict : le poisson reste bon pour le cœur.
Si le poisson est un aliment riche en nutriments intéressants tels que EPA, DHA et sélénium, c’est aussi un vecteur de contaminants comme le mercure. C’est ce qui explique que le doute germe dans bien des esprits et que règne une certaine confusion : finalement, le discours des diététiciens, médecins et autres nutritionnistes en faveur du poison pour la santé cardiovasculaires est-il réellement fondé compte tenu du niveau de contamination ?
Cette nouvelle étude menée par une équipe coréenne permet de remettre les points sur les « i ». Ils ont passé au crible les données sur les effets de la consommation de poisson, mais également des oméga-3 d’origine marine, du méthylmercure et du sélénium. En compilant l’ensemble des données disponibles, ils arrivent au constat que la consommation de poisson est associée à une réduction substantielle du risque cardiovasculaire, en particulier de la mortalité cardiaque, et que c’est au moins partiellement attribuable aux effets bénéfiques des oméga-3. À l’inverse, le sélénium et le méthylmercure montrent des effets mitigés sur le plan cardiovasculaire. Ce qui explique leur conclusion, à savoir que si le poisson peut être considéré comme un aliment « cardioprotecteur », il n’est actuellement pas possible de quantifier la relation risque/bénéfice tant que les effets cardiovasculaires du sélénium et du méthylmercure n’ont pas été établis.
Source: Park K. et al, Curr Atheroscler Rep., 2010 Nov;12(6):414-22.