De nouvelles données issues de la grande étude européenne EPIC fournissent des preuves plus solides sur les avantages pour la santé de manger plus de poisson. Enseignement majeur: consacrer 3 repas par semaine à du poisson serait associé à un risque plus faible de cancer colorectal.
Manger plus de poisson, à raison de 3 fois par semaine
L’étude EPIC (European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition), financée par le Fonds Mondial de Recherche sur le Cancer (WCRF), suit 521 324 personnes depuis plus de 15 ans au Danemark, en France, en Allemagne, en Grèce, en Italie, aux Pays-Bas, en Norvège, en Espagne, en Suède et au Royaume-Uni. Des recherches antérieures menées par le WCRF n’ont révélé que des preuves limitées d’un possible lien entre la consommation de poisson et le risque de cancer de l’intestin. Les résultats de cette étude sont plus probants. Ains, dans ce large panel de consommateurs:
- Les individus qui mangent trois portions ou plus de poisson par semaine (359,1 g/semaine) ont un risque de développer un cancer de l’intestin diminué de 12%, par rapport à ceux qui en mangent moins d’une portion par semaine (63,49 g/semaine).
- À noter que l’étude n’inclut pas d’informations sur la supplémentation à base d’huile de poisson.
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Les oméga-3 probablement à l’origine de la protection
Cette vaste étude vient compléter les preuves scientifiques suggérant que la consommation de poisson pourrait réduire le risque de cancer de l’intestin. Les mécanismes sous-jacents ne sont pas encore totalement identifiés. L’une des théories proposées par les auteurs de l’étude inclut les acides gras oméga-3 du poisson, probablement en raison de leurs propriétés anti-inflammatoires.
Cette hypothèse pourrait tenir la route dans la mesure où l’équipe de scientifiques a observé une corrélation identique: une teneur élevée en oméga-3 dans le régime alimentaire réduit le risque de cancer de l’intestin chez tous les participants. Cette association doit cependant être vérifiée par d’autres travaux. L’étude EPIC n’a révélé en revanche aucun lien entre la consommation de mollusques et de crustacés et le cancer colorectal.