Selon une étude australienne publiée dans JAMA, les personnes en surpoids ou obèses peuvent réduire le risque de fibrillation auriculaire et de palpitations en perdant du poids.
Cette étude, présentée au meeting annuel de l’American Heart Association, suggère qu’un programme d’amaigrissement strict peut diminuer jusqu’à 5 fois la sévérité des symptômes associés à la fibrillation auriculaire.
Conduite pendant 19 mois, elle impliquait 150 adultes avec un BMI moyen supérieur à 27 kg/m2. La moitié des participants devaient s’astreindre à un plan d’amaigrissement strict qui comportait, les 8 premières semaines, un régime hyper protéiné et pauvre en calories (800 à 1200 kcal par jour). Ils devaient également suivre un programme d’exercice d’intensité modérée passant progressivement de 20 à 45 minutes, 3 fois par semaine. Les autres volontaires avaient uniquement reçu des conseils diététiques et sur l’activité physique.
Le groupe suivant le plan strict a perdu en moyenne 14,3 kg, contre seulement 3,6 kg dans le groupe contrôle. Les deux groupes ont également montré une réduction des symptômes de fibrillation auriculaire, mais l’ampleur de cette réduction était significativement meilleure avec le régime strict, tant pour la sévérité, le nombre (4.5 fois moins) et la durée des symptômes, que le nombre d’épisodes de fibrillation auriculaire (2.5 fois moins).
Pour l’ancien président de l’American Heart Association, le Dr Gordon Tomaselli (John Hopkins University School of Medicine), cette étude révèle donc le grand intérêt de la perte de poids chez les individus souffrant d’arythmie cardiaque.
Sanders P. et al., JAMA, 2013; 310(19): 2050-2060.