Une étude portant sur un suivi de 25 ans révèle que manger moins de glucides et plus de lipides n’enraye pas l’augmentation du poids, ni celle du cholestérol.
C’est une des plus grandes bases de données concernant les habitudes alimentaires, le poids et le taux de cholestérol qui vient de livrer ses résultats : elle repose sur 140.000 femmes et hommes du nord de la Suède, avec une période de suivi de 25 ans. Dans les années septante, cette région était particulièrement touchée par les maladies cardiovasculaires, ce qui a débouché, en 1985, sur des initiatives pour inverser la tendance, avec un impact sur l’apport en lipides.
Les auteurs de l’étude identifient deux périodes importantes : la première, de 1986 à 1992, est caractérisée par une réduction de la consommation de lipides. Au cours de la seconde, qui débute en 2004, on observe une remontée de l’apport en lipides, ce qui coïncide avec l’introduction d’une campagne positive dans les médias en faveur du régime pauvre en glucides et riche en graisse.
Les résultats montrent une réduction, puis une augmentation de la cholestérolémie qui correspond parfaitement avec des deux périodes. Par ailleurs, le BMI a augmenté de façon constante quelle que soit la période. En d’autres termes, la réduction des glucides au profit des graisses est non seulement inefficace sur le poids, mais les changements observés sur la cholestérolémie sont susceptibles d’avoir des implications importantes en termes de risque cardiovasculaire.
Source: Johansso I et al. Nutrition Journal 2012,11:40 doi:10.1186/1475-2891-11-40.