L’excès de graisses saturées dans l’alimentation cause de graves problèmes de santé tels que les maladies cardiovasculaires. Selon un rapport rédigé à la demande de l’OMS, les restrictions alimentaires ne sont pas toujours nécessaires pour maigrir.
Rien qu’en adoptant une alimentation pauvre en graisses, il est possible de perdre 1,6 kg. Un excès de graisses (saturées) augmente considérablement le risque de cancer, de maladies cardiovasculaires et d’infarctus cérébral, une préoccupation majeure pour les professionnels de la santé. Un rapport a récemment été publié dans le cadre d’une éventuelle révision des recommandations nutritionnelles internationales en matière de graisses.
À la demande de l’OMS, le Nutrition Guidance Expert Advisory Group (NUGAG) a réalisé une méta-analyse à partir de 33 études randomisées avec groupe de contrôle. Ces études ont été menées aux États-Unis, en Europe et en Nouvelle-Zélande sur, au total, quelque 75 000 hommes, femmes et enfants affichant un état de santé différent. Le dénominateur commun de toutes ces études était que la perte de poids ne faisait pas partie des résultats visés.
Les sujets de l’étude ne mangeaient pas moins, mais optaient systématiquement pour des formules pauvres en graisses (lait et yaourt maigres, moins de beurre et de fromage, des fruits au lieu de biscuits/chips, etc.). Après six mois, une perte de poids moyenne de 1,6 kg et une réduction de 0,5 cm du tour de taille ont été observées. En outre, les sujets ont conservé ce poids pendant sept ans. Les données relatives aux enfants n’étant pas suffisantes, aucune conclusion n’a pu être tirée pour cette catégorie.
Les résultats de l’étude soutiennent ainsi positivement le débat sur la santé en mettant en évidence l’importance de la qualité de l’alimentation. La seule recommandation à respecter est de toujours privilégier les aliments sains. Selon les chercheurs, nombreux sont ceux qui parviendront à s’y tenir davantage qu’à un régime.
L. Hooper A. et al., BMJ, 2012; 345 (dec06 1): e7666.