Des chercheurs viennent de mettre au point un nouveau riz plus respectueux de la planète, dans la mesure où il n’émet pratiquement pas de gaz à effet de serre, contrairement au riz ordinaire.
Photo courtesy of the Swedish University of Agricultural Sciences
À l’échelle de la planète, la culture du riz serait actuellement responsable de 8 à 15% de l’émission globale de méthane. Or, le méthane joue un rôle important dans les enjeux climatiques, car sa capacité à séquestrer la chaleur est environ 20 fois plus élevée que celle du dioxyde de carbone.
D’où l’intérêt de développer des cultures plus propres, ce qui est le cas de ce riz OGM mis au point conjointement par des chercheurs des États-Unis, de Suède et de Chine.
Gêne d’orge
Pour obtenir cette nouvelle variété de riz, les chercheurs ont greffé au riz un gène venant de l’orge. Cette modification génétique change la façon dont la plante de riz utilise le carbone qu’elle tire de l’atmosphère, en augmentant la proportion de carbone au niveau du grain et de la tige, et en diminuant celle allouée aux racines.
Cette redirection du carbone augmente la quantité d’amidon et le rendement de la plante, et réduit le carbone disponible au niveau des racines, là où les bactéries le convertissent en méthane.
Nouvelle génération d’OGM
Les Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) n’ont pas la côte parmi les consommateurs européens, et il faut reconnaître que jusqu’à présent, l’usage qui en est fait n’est pas de nature à faire changer les choses. D’autant que parmi les préoccupations, il y a leur influence sur la biodiversité, donc sur tout l’écosystème.
Mais d’un autre côté, les OGM sont susceptibles de présenter des atouts ciblés, que ce soit pour leur composition nutritionnelle, mais aussi, comme dans ce cas, pour leur impact sur l’émission de gaz à effet de serre, donc sur le climat.
Pacific Northwest National Laboratory, News du 24 novembre 2015.