L’administration de vitamines B agissant sur l’homocystéinémie s’avère efficace pour freiner l’atrophie cérébrale chez des personnes présentant des troubles cognitifs légers, et pourrait ralentir le développement de la maladie d’Alzheimer.
Des taux plasmatiques élevés d’homocystéine (Hc) ont été associés à un risque accru d’atrophie cérébrale, de troubles cognitifs et de démence, ce qui fait de l’homocystéine une cible toute désignée pour la recherche. Les vitamines B6, B9 et B12 sont impliquées dans l’épuration plasmatique de l’Hc, ce qui offre un levier nutritionnel pour agir sur ce paramètre.
Dans une nouvelle étude, 187 personnes âgées de plus de 70 ans et présentant de légers troubles cognitifs ont pris, pendant 24 mois, soit un cocktail hautement dosé de vitamine B (0,8 mg de B9; 0,5 mg de B12 et 20 mg de B6 par jour), soit un placebo. Les scans cérébraux par résonnance magnétique nucléaire montrent que dans le groupe vitaminé, le taux moyen annuel d’atrophie cérébrale est significativement plus faible (0,77 %) que dans le groupe placebo (1,08 %).
Les auteurs ont également relevé que le ralentissement de l’atrophie cérébral est plus marqué chez ceux qui affichaient des taux d’Hc au départ les plus élevés.