Un déséquilibre entre vie privée et vie professionnelle empêche les enfants de manger sainement.
Dans les pays frappés de plein fouet par la crise économique, les enfants paient indirectement les pots cassés. En effet, leurs parents prennent moins le temps de leur préparer des repas sains étant donné qu’ils consacrent beaucoup de temps et d’énergie à leur travail qu’ils souhaitent garder à tout prix.
Ce constat résulte d’un sondage réalisé auprès de 3709 parents vivant dans des faubourgs économiquement défavorisés aux États-Unis et appartenant, pour la plupart, à une minorité ethnique. Katherine Bauer, assistante au département de la santé publique du Temple’s Center for Obesity Research and Education et responsable de l’étude, a ciblé les parents d’adolescents et, en particulier, le conjoint. Plus de 50 % des hommes et moins de 50 % des femmes étaient au chômage. Fait marquant : la conjointe, qu’elle travaille à temps plein ou pas du tout, était toujours celle qui investissait le plus de temps dans la préparation des repas de la famille, même si son conjoint n’était pas actif professionnellement.
À long terme, la santé de la famille en pâtit. C’est pourquoi Bauer préconise une répartition des tâches, qui inclut également les adolescents, de manière à ce que la mère ne soit pas la seule à se charger de la préparation du repas. Selon Bauer, il conviendrait d’apprendre aux enfants à cuisiner. Si les parents en tirent également des leçons, cela ne peut avoir qu’un impact positif sur la santé de la famille.
Bauer et Al., Social Science and Medicine, June 2012.