Relever les plats de légumes avec davantage d’herbes et d’épices serait un élément facilitant leur acceptation chez les adolescents, selon une nouvelle étude américaine. En clair, l’assaisonnement favoriserait la consommation et réduirait notamment aussi le gaspillage alimentaire à l’école.
Rendre les légumes plus attrayants, voilà l’un des défis majeurs pour rehausser leur consommation chez les jeunes générations, en particulier les adolescents qui ont des habitudes alimentaires bien établies. Et dans ce contexte, le simple fait de bien assaisonner peut se révéler particulièrement efficace.
Des légumes assaisonnés parfois à l’extrême
Des chercheurs de la Penn State University ont exposé 100 élèves à des tests de goût de 8 légumes différents, pour évaluer à quel point ils appréciaient une variété de légumes «simples» (préparés avec une petite quantité d’huile et de sel) par rapport aux légumes «assaisonnés» avec un mélange spécialement conçu pour chaque légume.
Par exemple, le maïs et les pois étaient assaisonnés avec un mix d’épices et d’herbes imitant la saveur des nachos. Précisons que toutes les recettes utilisaient des légumes congelés ou en conserve, pour les rendre faciles à reproduire par les travailleurs des services alimentaires de l’école, et étaient élaborées selon les directives diététiques de l’établissement.
Plus de goût, ça marche!
Dans l’ensemble, les élèves préféraient la version assaisonnée des légumes, à l’exception des patates douces. Les versions assaisonnées de maïs et de pois, de haricots noirs et de maïs, de chou-fleur, de brocoli, de haricots verts et de carottes ont toutes été jugées meilleures que les versions ordinaires.
Les auteurs estiment que si les écoles appliquaient ces recettes simples et faisaient preuve d’un peu plus de créativité dans l’assaisonnement, elles pourraient avoir plus de succès que si elles ne servaient que des légumes avec de l’huile et du sel ou cuisinés bruts.
Dès le plus jeune âge
«Je suis une grande partisane de ne pas avoir peur d’utiliser des herbes et des épices, même avec de jeunes enfants ou des tout-petits», concluait Kathleen Keller, principal auteur de l’étude. «Même dans les aliments pour bébés, vous pouvez ajouter de petites quantités d’herbes ou d’épices, de sorte qu’ils s’habituent aux saveurs de la famille.» Selon elle, si vous utilisez ces condiments dans la cuisine familiale de tous les jours, il n’y a en effet pas de sens de les éviter quand les enfants sont petits.