La vitamine D semble inversement liée au risque de diabète de type 2, surtout en présence d’une obésité.
On sait que l’obésité augmente le risque de développer un diabète de type 2. Par ailleurs, ces dernières années, de plus en plus de travaux ont suggéré qu’un statut bas en vitamine D était aussi associé à une augmentation de la résistance à l’insuline, et donc du risque de diabète. Mais c’est la première fois qu’une étude montre que l’association de l’obésité (surtout abdominale) et d’un statut bas en vitamine D augmente encore plus le risque de diabète que ce qui peut être attendu de ces situations séparées.
Ces données proviennent de la National Health and Nutrition Examination Survey (NHANES) regroupant 5.806 personnes et qui constitue un échantillon représentatif de la population américaine. Les auteurs calculent que les personnes présentant une obésité, mais avec des taux sériques de vitamine D normaux présentent environ 20 fois plus souvent une résistance à l’insuline, par rapport à la moyenne de la population étudiée. Ceux qui cumulent obésité et taux sériques de vitamine D bas voient leur risque de présenter une résistance à l’insuline multiplié par 32.
L’étude ne permet cependant pas de savoir si c’est l’obésité qui provoque un statut bas en vitamine – la vitamine D stockée dans les réserves graisseuses ne peut pas être utilisée par l’organisme – ou s’il y a une autre cause. Le potentiel préventif de la vitamine D en tant que supplément reste lui aussi à déterminer.
Kabadi S.M. et al., Diabetes Care, 2012 Jun 29.