Une étude menée en Suède auprès de plus de 27.000 personnes suivies pendant 12 ans révèle que le risque de diabète augmente avec l’apport en protéines.
Les régimes riches en protéines ont la cote, notamment en raison de l’effet de ces nutriments sur la satiété. Et, jusqu’à présent, hormis des complications de type rénales chez les diabétiques, il y a relativement peu d’effets néfastes qui leur ont été attribués. C’est donc un véritable pavé dans la marre que viennent de lancer des chercheurs de l’Université de Lund, à Malmö en Suède.
Ils ont suivi pendant 12 ans 27 140 femmes et hommes âgés de 45 à 74 ans, et examiné leur consommation de macronutriments et fibres. Les résultats montent qu’un apport élevé en protéines est associé à une augmentation du risque de diabète de type 2. Par rapport aux personnes du quintile le plus faible pour l’apport en protéines, ceux du quintile le plus élevé voient le risque de diabète augmenter de 27%. Une augmentation de 5% de l’énergie sous forme de protéines, au détriment des glucides, augmente le risque de diabète de 20%.
Les auteurs relèvent également que la consommation importante de viandes transformées et d’œufs augmente le risque de l’affection, alors qu’un apport élevé en pain et en céréales riches en fibres a un effet protecteur. Voilà qui devrait inciter à la prudence face aux régimes riches en protéines, surtout dans un contexte tel que le diabète, où l’on vise encore trop souvent la restriction des glucides.