Une étude prospective suédoise met pour la première fois en lumière le caractère cardioprotecteur d’une consommation importante de laits fermentés.
Dans cette étude, 26.445 habitants de Malmö, en Suède, âgés de 44 à 74 ans et sans antécédent cardiovasculaire ont été suivis pendant 12 ans en moyenne. En tout, 2520 évènements cardiovasculaires (coronaires et vasculaires cérébraux) sont survenus. Les auteurs ont analysé la consommation de produits laitiers de façon segmentée, au travers d’un questionnaire alimentaire de 7 jours: les laits fermentés (yaourts et autres laits ensemencés), les laits non fermentés, les laitages maigres et les laitages gras.
Verdict: la consommation totale de produits laitiers est inversement associée au risque cardiovasculaire, mais cette relation n’est pas significative. La consommation de laits fermentés, en revanche, est associée de façon significative au risque: il est diminué de 15% chez les gros consommateurs, en comparaison de ceux qui n’en consomment pas. Chez la femme, uniquement, on observe également une association positive entre la consommation de fromage et le risque coronarien.
Plusieurs mécanismes sont suggérés par les auteurs de l’étude. Outre la composition nutritionnelle du lait, l’effet probiotique de certains laits fermentés et la production par les bactéries lactiques de peptides bioactifs qui pourraient diminuer la pression artérielle sont des pistes sérieuses à suivre.
L’étude montre aussi qu’il est important d’examiner chaque produit laitier séparément lorsque l’on souhaite évaluer leurs effets sur la santé.
Sonestedt E et al., European Journal of Epidemiology, 2011, DOI 10.107/s 10654-011-9589-y.