Pendant des décennies, l’alimentation méditerranéenne a été plébiscitée comme le modèle alimentaire le plus favorable à la santé. Malheureusement, les populations du bassin méditerranéen l’abandonnent progressivement. Avec pour témoin, l’explosion de l’obésité chez les plus jeunes…
L’obésité explose au bord de la Méditerranée
Les conclusions de cette nouvelle étude, fruit du suivi de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), sont relativement alarmistes. Si l’on se base sur la définition de l’obésité sévère selon l’OMS, un gradient flagrant apparaît entre le nord et le sud de l’Europe:
- La prévalence de l’obésité sévère est seulement de 1% chez les enfants suédois et moldaves.
- En Europe occidentale et septentrionale, dans les pays comme la Belgique, l’Irlande ou la Norvège, cette prévalence demeure inférieure à 2%.
- Dans les pays du sud de l’Europe (Grèce, Italie, Espagne, Saint-Marin,…), ces chiffres dépassent allègrement les 4%.
- C’est à Malte que la situation est la plus préoccupante: la prévalence de l’obésité sévère serait de 5,5%.
Si ces résultats surprennent par la sévérité des chiffres, ils confirment cependant des tendances déjà observées ces dernières années dans les pays du bassin méditerranéen avec une évolution importante du surpoids et de l’obésité.
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La disparition de l’alimentation méditerranéenne explique en partie cette fracture Nord-Sud
Pour l’heure, on ne connaît pas encore avec précision la nature du problème. Des études n’ont pas réellement étudié les causes. Cependant, selon les auteurs, il ne faut pas chercher trop loin pour l’expliquer, car plusieurs indicateurs montrent la voie:
- Le premier et non des moindres: le modèle traditionnel de l’alimentation méditerranéenne est purement et simplement en train de disparaître chez les jeunes générations. Elles adoptent désormais un régime de «type occidental» et ont fortement réduit leur niveau d’activité physique.
- Le rapport souligne aussi un lien possible entre l’éducation parentale et l’obésité sévère chez l’enfant. Dans l’analyse, dans six des huit pays où les données d’éducation parentale étaient incluses, les enfants dont la mère avait seulement suivi l’enseignement primaire ou secondaire avaient une prévalence d’obésité grave plus élevée que les enfants dont la mère avait fait des études supérieures.
Le document note également l’influence possible d’un plus faible poids à la naissance ou d’une durée de sommeil inférieure, en moyenne, dans le sud de l’Europe.
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