La répétition de mauvais choix alimentaires fait courir à des millions d’Européens un risque accru de maladies gastro-intestinales chroniques. C’est ce que révèle le nouveau rapport d’United European Gastroenterology (UEG), un organisme qui soutient 12 associations médicales, organisations de patients et ONG.
Consommation d’aliments ultra-transformés et maladies gastro-intestinales: un lien établi
Les aliments ultra-transformés, souvent riches en lipides, en sucres ajoutés et en sel, représentent aujourd’hui un pourcentage important des apports énergétiques des Européens, comme l’indique le rapport. Celui-ci révèle en effet que ces aliments ultra-transformés constituent aujourd’hui la moitié – voire plus de 75% dans certains pays – des apports énergétiques en Europe. La consommation de sodas, de pâtisseries, de chips et de plats préparés surgelés, entre autres, a en effet considérablement augmenté au cours de ces 10 dernières années.
Des études ont mis en évidence un lien entre la consommation d’aliments ultra-transformés et le risque accru de cancer. Ce risque augmente ainsi de 12% lorsque la part ces aliments dans les apports énergétiques dépasse les 10%. La consommation élevée de ce type d’aliments est par ailleurs un des facteurs à l’origine de l’augmentation de la prévalence de l’obésité.
Les troubles gastro-intestinaux et les affections hépatiques peuvent survenir suite à un problème d’obésité. Ces troubles et affections majorent à leur tour le risque de cancer des voies digestives, de maladie cœliaque et de maladies inflammatoires de l’intestin. Directives nutritionnelles pour diminuer le risque de maladies gastro-intestinales chroniques:
- Apports quotidiens en sucres libres: < 10% (50g), et idéalement < 5%
- Apports quotidiens en acides gras saturés: < 10%
- Apports quotidiens en acides gras trans: < 1%
- Apports quotidiens en sel: < 5g
La Belgique en 27e place
Le graphique ci-dessous montre le pourcentage d’adultes obèses (IMC > 30 kg/m²) dans 31 pays européens. Malte vient en tête, avec des taux d’obésité de respectivement 36,9% pour les hommes et 31,3% pour les femmes. Les Pays-Bas se situent tout en bas du classement – respectivement 10,4% et 10,1%.
La Belgique occupe la 27e place, avec 13,9% d’obésité pour les hommes et 14,2% pour les femmes. La prévalence du surpoids et de l’obésité augmente également chez les enfants: 16,9% des garçons et 13,5% des filles sont en effet en surpoids.