De nouvelles recherches menées chez la souris montrent qu’un manque de protéines dans l’alimentation du père affecte la qualité du sperme, ce qui peut avoir un impact à long terme sur la santé de sa progéniture.
De nombreuses recherches ont montré que les spermatozoïdes des hommes en surpoids, qui fument, boivent excessivement ou sont atteints d’un diabète de type 2 sont souvent de moins bonne qualité que les spermatozoïdes d’hommes sains et fertiles. Cependant, l’impact à long terme de ces facteurs sur la santé de la progéniture du père est mal connu.
Cette nouvelle étude a utilisé un modèle de souris pour explorer la croissance à long terme et la santé métabolique, de la progéniture de mâles nourris avec un régime de mauvaise qualité.
L’attention est focalisée sur la future maman
Les futures mamans font logiquement l’objet de nombreux messages de prévention. À l’opposé, peu de conseils sont actuellement donnés aux futurs papas. Or, ces recherches sur des souris montrent que, au moment de la conception, le régime alimentaire et la santé du père contribuent sensiblement à la croissance à long terme et à la santé métabolique de sa déscendance.
Concrètement, l’étude a révélé que les rongeurs mâles nourris avec un régime alimentaire pauvre en protéines produisaient des spermatozoïdes avec moins de marqueurs chimiques sur leur ADN régulant l’expression des gènes, que ceux nourris avec un régime alimentaire normal. Les chercheurs ont également observé que le plasma séminal supprimait les réponses inflammatoires et immunologiques utérines de la mère, essentielles pour une grossesse en bonne santé.
Ils estiment donc que la santé de la progéniture est affectée à la fois par la qualité de l’information génétique transmise par le père dans le sperme à la conception, et par l’environnement utérin maternel amorcé par le plasma dans lequel se développera l’embryon.
Améliorer aussi les conseils diététiques des futurs pères
Les auteurs concluent donc qu’il est important de reconnaître que le sperme est responsable de plus de la moitié des gènes qui composent l’enfant. Et cette étude indique que la composition du plasma séminal peut être modifiée par le régime alimentaire du père, ce qui peut également influer sur la santé à long terme de sa progéniture.