Connus essentiellement pour leur effet hypocholestérolémiant, les phytostérols pourraient également exercer des effets anti-inflammatoires, qui doivent encore être confirmés chez l’homme.
La réduction d’un taux de cholestérol trop élevé constitue un objectif thérapeutique largement poursuivi pour réduire le risque cardiovasculaire. Et les phytostérols, pour autant qu’ils soient consommés en quantité suffisante (1,5 g par jour) et de façon régulière, se sont montrés efficaces pour réduire le taux de cholestérol LDL, y compris lors d’un traitement par des statines.
Cela s’explique par la complémentarité de leur mode d’action, les phytostérols agissant sur l’absorption intestinale du cholestérol, les statines freinant la synthèse du cholestérol endogène. Mais les phytostérols pourraient faire valoir d’autres effets intéressants, notamment sur l’inflammation.
L’inflammation à l’origine de bien des maux
Un état inflammatoire chronique, plus précisément l’inflammation de bas grade, est apparu ces dernières années comme impliqué dans de nombreux processus pathologiques, dont l’athérosclérose et le syndrome métabolique. Un effet anti-inflammatoire des phytostérols s’avérerait donc particulièrement intéressant pour la santé cardiovasculaire, à côté de leur effet de réduction du taux de cholestérol.
Une revue a récemment fait le point sur l’état des connaissances à ce sujet. Il en ressort qu’un effet anti-inflammatoire des phytostérols/stanols a été démontré dans les études in vitro, ainsi que dans les modèles expérimentaux animaux. Pour l’heure, tous les effets bénéfiques observés dans les modèles expérimentaux n’ont cependant pas pu être transposés chez l’homme dans des études cliniques, appelant donc des recherches complémentaires.
Des effets hépatoprotecteurs?
Une autre recherche récente s’est intéressée aux effets des phytostérols dans la maladie hépatique non-alcoolique. Le cholestérol alimentaire est en effet considéré comme un facteur favorisant l’inflammation du foie, ce qui a motivé cette recherche menée auprès de 38 patients présentant une maladie hépatique non-alcoolique.
Les résultats montrent que la supplémentation avec 1,6 g de phytostérols par jour améliore, outre le taux de cholestérol LDL, plusieurs autres paramètres: ils observent ainsi une réduction de l’aspartate et de l’alanine aminotransférases ainsi que du TNF-α. Les phytostérols donc n’ont pas encore livré tous leurs secrets…