Les Américains semblent manger un peu mieux, avec notamment plus de céréales complètes, comme en témoignent les données portant sur la période de 1999 à 2012.
Aux États-Unis, les facteurs alimentaires seraient responsables de 650.000 morts par an et de 14% de l’ensemble des années de vie perdues. Dariush Mozaffarian de la Tufts Friedman School of Nutrition Science and Policy à Boston et ses collègues ont examiné l’évolution de la qualité globale de l’alimentation et différentes composantes, auprès de 33.932 Américains âgés de 20 ans et plus.
Ils ont utilisé les données de 7 cycles du National Health and Nutrition Examination Survey (NHANES), de 1999 à 2012. Un score global a été établi sur base du 2020 Strategic Impact Goals for diet de l’American Heart Association.
Plus de céréales complètes, noix et graines
Les chercheurs, qui ont publié leurs résultats dans le JAMA, ont constaté plusieurs améliorations, notamment pour la consommation de céréales complètes, noix et graines. Ils relèvent également, dans les points positifs, une légère augmentation de l’apport en poisson et coquillages et une diminution des boissons sucrées.
En revanche, aucune différence significative n’apparait pour les fruits et légumes, la viande transformée, les acides gras saturés ou le sodium.
Alimentation idéale pour 1 adulte sur 100
L’étude montre encore que le pourcentage d’adultes avec une alimentation pauvre a diminué de 56 à 46%. Celui des personnes suivant une alimentation idéale a certes augmenté, mais il reste extrêmement faible: il est passé de 0,7 à 1,5%.
Dans un éditorial, Margo A. Denke, de l’University of Texas Southwestern Medical Center à Dallas, commente: «Bien qu’il y ait eu certaines améliorations de 1999 à 2012, les cliniciens, patients et l’industrie alimentaire doivent tous travailler ensemble pour relever le défi d’améliorer le caractère sain de l’alimentation américaine.»
Rehm C.D. et al., JAMA., 2016; 315(23): 2542-2553.