L’exposition des adolescents à la malbouffe sur le trajet de l’école a une influence significative sur leurs achats de nourriture malsaine, selon des recherches menées au Canada.
L’environnement est un facteur pouvant jouer un rôle dans le développement de l’épidémie d’obésité des dernières décennies. Cette étude menée dans l’Ontario au Canada s’est intéressée à l’environnement entre la maison et l’école, de 654 étudiants âgés de 9 à 13 ans, et plus particulièrement à la présence d’établissements vendant de la malbouffe ou junk-food.
Pour ce faire, les écoliers ont été munis d’un GPS qui enregistrait leur parcours durant 2 semaines. Le GPS repérait chaque fois que l’étudiant entrait dans un périmètre de 50 m d’un établissement vendant de la malbouffe, et enregistrait la durée d’exposition. Les achats de malbouffe ont été consignés dans un journal alimentaire.
Malbouffe en rentrant à la maison
Les résultats montrent que l’exposition à la malbouffe sur le chemin de l’école, en particulier lors du retour à la maison, influence significativement l’achat de ce type de nourriture: les achats passent de 1,7% pour une exposition de moins d’une minute, à 16% pour une exposition de 16 à 17 minutes.
L’étude révèle aussi que les déplacements effectués en voiture sont nettement plus associés à l’achat de malbouffe que les modes de déplacement plus actifs, y compris les déplacements en bus.
La voiture favorise l’achat de malbouffe
Pour le Dr Gilliland (Lawson Research Institute) qui a mené cette étude, ces résultats montrent que les trajets effectués en voitures, sous la supervision d’un adulte, sont particulièrement risqués pour l’achat de malbouffe. Et qu’un mode de transport plus actif serait préférable, pas seulement pour une question d’activité physique, mais aussi de nutrition.
L’étude montre enfin que les filles sont plus influencées par l’exposition à la malbouffe, ce qui, pour le Dr Gilliland, pourrait s’expliquer par le fait qu’elles ont plus d’argent, en raison de la culture du babysitting au Canada…