Une étude israélienne portant sur un large échantillon d’adolescents révèle une forte association entre un BMI important avant l’âge adulte et la mortalité cardiovasculaire en milieu de vie.
Publiée dans The New England Journal of Medicine, cette étude se distingue par la taille de l’échantillon suivi: près de 2,3 millions d’adolescents examinés à l’âge de 17 ans entre 1967 et 2010. Les auteurs ont évalué l’association entre le BMI à cet âge et la mortalité par maladie coronarienne, AVC et mort subite plus tard dans la vie, à l’âge adulte.
Un BMI normal ne protège pas
Au cours du suivi, 9,1% des décès étaient d’origine cardiovasculaire, avec une prédominance de l’origine coronarienne, devant la mort subite et l’AVC. Curieusement, les résultats indiquent qu’un BMI situé entre les percentiles 50 et 74 (soit considéré comme «normal») est malgré tout associé à une augmentation graduelle de mortalité toute cause et cardiovasculaire après 40 ans. Les taux de mortalité les plus faibles sont observés entre les percentiles 25 et 49.
Le risque augmente avec un BMI élevé
Un BMI élevé, situé entre les percentiles 75 et 84, prédispose à un risque significativement élevé de mortalité toutes les causes (coronarienne, AVC, mort subite, autres origines cardiovasculaires et non cardiovasculaires, toutes causes).
Selon les auteurs, ces résultats sont inquiétants et présagent peut-être d’un embrasement futur de la mortalité cardiovasculaire, dans la mesure où la prévalence du surpoids et de l’obésité à l’adolescence est en constante et dramatique augmentation dans le monde.