Selon une étude de l’Université du Maryland, les chaleurs et précipitations extrêmes sont significativement associées au risque d’infections par Salmonella.
Chaque année aux Etats-Unis, la bactérie Salmonella induit 1,2 million de cas de gastro-entérite aiguë. Les chercheurs de la Maryland School of Public Health se sont penchés sur le sujet et, pour la première fois, établissent un lien entre les conditions météorologiques et l’apparition de salmonellose.
9 500 cas de salmonellose dans le Maryland en 10 ans
Des épidémiologistes, microbiologistes, spécialistes du système terrestre et fonctionnaires du ministère de la santé et hygiène mentale du Maryland ont coopéré à l’identification des épisodes de chaleur et de précipitations extrêmes de 2002 à 2012. Ils les ont ensuite liés aux données sur les infections par Salmonella. En cette période, 9 500 cas de salmonellose ont été signalés dans le Maryland.
Les zones côtières plus à risque
Les résultats montrent que les événements extrêmes sont associés au risque d’infection par Salmonella. Pour chaque unité de mesure supplémentaire, le risque d’infection à Salmonella augmente de 4,1 % pour la chaleur et de 5,6 % pour les précipitations. De plus, pour les deux conditions météorologiques, l’impact est plus important dans les zones côtières que les autres. Etant donné que les épisodes de chaleurs et précipitations extrêmes sont voués à devenir plus nombreux au cours des prochaines décennies, les auteurs appellent les experts en santé publique à déployer des stratégies de prévention de la salmonellose.
Jiang C et al, Environment International, vol83, October 2015, p58-62, doi:10.1016/j.envint.2015.06.006