Selon une recherche suisse, l’usage des compléments vitaminés est souvent effectué à mauvais escient par des consommateurs qui n’en ont pas réellement besoin, ou pire encore, pour «pardonner» des mauvais choix alimentaires.
L’étude publiée dans le journal Appetite a été réalisée auprès d’un échantillon de 6.189 Suisses impliqués dans le Swiss Food Panel Questionnaire for 2010 . Elle révèle de prime abord que l’âge, le sexe, l’éducation, la maladie, l’aspect «convenient», l’attitude vis-à-vis de la santé et, étonnamment, la consommation de boissons sucrées sont des facteurs déterminants dans la motivation d’achats de compléments alimentaires.
En comparaison des non-consommateurs, les adeptes de compléments vitaminés sont significativement plus nombreux à adopter une alimentation équilibrée et un mode de vie sain. Toutefois, l’analyse détaillée des profils des consommateurs montre toute autre chose: ils sont 31% à présenter une alimentation déséquilibrée, contre seulement 20.6% à adopter une alimentation saine.
En clair, dans 1 cas sur 2, l’acheteur de compléments vitaminés n’est donc probablement pas la personne cible idéale. Et encore, selon les auteurs, ces comportements et ces profils n’expliqueraient que 11.4% de la variance, ce qui suppose que d’autres éléments, pour l’instant inconnus, interviennent dans la motivation d’achat.