Les diabétiques pourront-ils compter sur les flavanols du cacao pour améliorer la sensibilité à l’insuline? C’est ce que certains travaux suggèrent. Mais de là à recommander le chocolat aux diabétiques, il y a un pas…
Les flavanols du cacao, en particulier l’épicatéchine, ont déjà montré des effets intéressants, notamment dans le domaine cardiovasculaire. Cette fois, c’est dans le domaine du diabète que ces composés phénoliques s’illustrent une nouvelle fois.
Des chercheurs de l’Institute of Food Sciences, Technology and Nutrition de Madrid en Espagne, ont étudié les effets d’un extrait phénolique de cacao et de l’épicatéchine sur différentes protéines impliquées dans la sensibilité à l’insuline et la gluconéogenèse hépatique.
Leurs travaux, publiés dans la revue Molecular Nutrition & Food Research, montrent que tant l’extrait phénolique de cacao que l’épicatéchine améliorent les paramètres de sensibilité à l’insuline et réduisent la production hépatique de glucose.
Les flavanols sont surtout présents dans le chocolat noir, moins dans le chocolat au lait et absents du chocolat blanc. Le chocolat noir est aussi un peu moins sucré que le chocolat au lait, ce qui le rend préférable pour les diabétiques.
Faut-il pour autant conseiller de manger du chocolat noir, sous prétexte que l’on améliore la sensibilité à l’insuline? Pas vraiment, d’abord parce que ces expériences sont menées avec des extraits, et les effets observés pourraient différer en présence des sucres et graisses qui accompagnent le chocolat. Ensuite parce que la quantité de chocolat nécessaire pour obtenir la «dose» de flavanols active est de l’ordre de 50 g de chocolat noir riche en flavanols, et plus pour un chocolat ordinaire, ce qui n’est pas facile à placer quotidiennement dans une alimentation qui se veut équilibrée.