Certaines approches préconisent de prendre un petit-déjeuner sans glucides pour mieux équilibrer le diabète. Une étude clinique australienne menée sur ce sujet a voulu vérifier. Résultat: elle ne crédite pas cette théorie…
Le diabète a depuis toujours entretenu une relation particulière avec les glucides, parce qu’ils finissent tous en glucose dans le sang, ce glucose qui justement est trop élevé en cas de diabète.
Depuis les régimes pauvres en glucides d’il y a plus d’1/2 siècle, on est revenu aujourd’hui à une alimentation normoglucidique. Néanmoins, les facteurs qui permettent de limiter les fluctuations intempestives de la glycémie font l’objet d’une attention spécifique.
Petit-déjeuner sans ou avec glucides
Une façon de limiter l’élévation de la glycémie postprandiale est de limiter, voire supprimer les glucides durant le repas. C’est une approche envisagée par certains praticiens pour le petit-déjeuner. Mais cette pratique, si elle peut certainement contenir la réponse glycémique postprandiale, est-elle réellement utile pour l’équilibre global de la journée?
Pour le savoir, des chercheurs australiens ont effectué une étude en cross-over auprès de sujets diabétiques. L’objectif était de comparer les effets de deux journées alimentaires qui ne différaient entre elles que par l’absence de glucides au petit-déjeuner, pris après une nuit de jeûne.
L’équilibre global n’est pas amélioré
Comme on pouvait s’y attendre, le pic glycémique suivant le petit-déjeuner sans glucides s’avère significativement plus faible, que celui suivant le petit-déjeuner avec glucides. Par contre, le temps total passé avec une glycémie supérieure à 10 nmol/l ne différait pas de façon significative entre les deux journées.
Les auteurs en déduisent que si la suppression des glucides au petit-déjeuner donne des effets positifs durant la matinée, le diabète n’est pas mieux équilibré tout au long de la journée. En d’autres termes, pains et/ou céréales peuvent toujours trôner sur la table du petit-déjeuner des personnes diabétiques.